J’ai découvert Anthrax avec Fistul Of Metal, leur premier album. Je n'ai pas été transcendé et le chant de Turbin me paraissait bien faiblard.
Avec Spreading The Disease, ils ont commencé à attirer mon attention, mais les envolées maniérées de Belladonna m'agacent.
Malgré ce dernier, j'ai adoré Among the Living. Un monument.
J'ai ensuite "fait avec" Belladonna car la musique m'accrochait sévèrement. Grand fan de Public Enemy, je n'ai pu que jubiler lors de leur association.
Puis j'ai atteint l'orgasme quand Bush (John, certainement pas Georges) les a ret. Je courais nu dans la rue en jetant des cotillons. Quel chanteur ! Parfait pour leur musique qui ne cessait de se bonifier, de gagner en maturité. Puis j'ai fait une dépression quand John est parti. "John est mort en plein vol" comme le chantait Desireless, ou c'est tout comme. Je me suis rhabillé pour sortir.
Ensuite, c'est le mega grand cirque badaboum autour de Dan Nelson, le semi-retour de Bush...mais on m'achève avec le retour de Belladonna. Je le prends limite personnellement. Comment après avoir connu la qualité des lignes de voix de Bush, on souhaite regoûter à ce é ? Marketing, amitié, argent...je ne sais pas.
Heureusement, sur les derniers albums, Joey baisse d'un ton (pas l'expression hein, concrètement, sa voix tâte moins les aiguës et fait plus corps avec les chansons). Ça e mieux mais il reste agaçant en live, plus trop à cause de son chant (je me blinde), mais dans son jeu de scène, où il e son temps à lever son pouce en l'air, à faire coucou à des gens qui ne semblent exister que dans son imagination. Le public est bien là, mais il ne paraît s'adresser qu'à des copains imaginaires. Inquiétant. Heureusement, Bello et Ian tiennent grave la baraque, et Scott est vraiment très impressionnant de précision. Les musiciens semblent plus se caler sur lui que sur Benante (quand il est là).
En ce qui concerne les derniers albums, ils devraient faire le tri dans leurs chansons et ne sortir que des Eps, car il y a toujours une poignée de très bons titres, mais le reste ressemble à du remplissage.
Exception faite, on y vient, du dernier, For All Kings qui est très bien composé et arrangé tout du long. Même les solos de guitare ont ce soucis du détail qui fait toute la différence. Et surtout, cette surprise : le chant de Belladonna me plaît ! Je ne me suis pas tatoué son visage sur mon torse pour autant, mais certaines lignes de chant s’avèrent très efficaces et réfléchies. Un album varié et maitrisé, réalisé par l'un des tauliers du genre.