Bien sûr, n'est pas Jimi qui veut !
Mais nul doute que - en 1979 - Rory a la dextérité du Dieu de la guitare décédé 9 ans auparavant.
Ecouter Bad Penny ou Philby permet une belle séquence revival du début des 70's made in Hendrix :
- les intonations de la voix se ressemblent parfois incroyablement, peut-être sous les effets de l'alcool (ou de la drogue) ;
- les riffs à la guitare semblent sortir du même tonneau.
La principale différence se fait sur :
- l'inspiration de l'écriture car Rory n'a jamais sorti de gros tube ;
- l'approche de cet opus qui est un peu plus hard rock FM que les précédents à l'image de l'entrainant et presque pop Follow me ;
- les gros petits "plus" du génial gaucher qu'était Hendrix que ce soit en termes d'arrangements ou de jeu de doigts sur le manche (le fameux pouce en lieu et place des barrés).
A l'arrivée, l'album Top priority semble tout droit sorti du garage avec des balances parfois un peu étranges.
Un son donc très imparfait mais qui correspond vraiment à la philosophie musicale de Rory Gallagher.
Il n'empêche. Dans le blues rock, Gallagher demeure un artiste de premier ordre.
Ce n'est pas pour rien que :
- Muddy Waters a émis le regret de ne pas avoir pu jouer avec lui,
- Angus Young ou Stevie Ray Vaughan se sont déclarés héritiers de l'irlandais.
Bref un des meilleurs albums du chanteur irlandais qui cloture un belle décennie de production.