Absolution
4.9
Absolution

Film de Hans Petter Moland (2024)

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Le bout du chemin

La carrière de Liam Neeson est quand même particulière. Il s'est fait connaître avec des films à oscars et puis, contre toute attente a décidé, volontairement selon ses dire encore aujourd'hui, de s'engouffrer dans les séries B, plus particulièrement le film d'action bourrin, un genre qui ne nécessite pas beaucoup de compétences en terme de performances.


Et puis arrive ce film qui a tout pour ressembler à un de ses films d'action où il tabasse tout le monde pour un ou pour un non. Et GROSSE surprise, le bonhomme se retient, reste dans l'ombre en tant qu'homme de main vieillissant pour laisser place à une des meilleures performances de toute la carrière de Liam Neeson. L'acteur décide d'interpréter ce bonhomme avec beaucoup de coeur, d'énergie et n'hésite pas en même temps à montrer son corps vieillissant (certes il n'est pas nu, mais les plans du bonhomme en débardeur sont tout aussi parlant) ; son visage quand il menace de battre sa nouvelle compagne, ses tics quand il est en plein délire... c'est impressionnant parce que Neeson a ici l'occasion de montrer les ravages de la démence comme on ne le fait pratiquement jamais, parce que d'habitude ce genre de personnage est confiné dans un drame alors qu'ici avec son statut d'homme de main, on peut montrer le visage de la colère sans risquer de choquer les bourges en soif de films à oscars. J'espère que, maintenant qu'il a annoncé qu'il ne pourrait plus faire de films d'action encore longtemps, des producteurs intelligents vont lui proposer de bons rôles de vieux (et pas juste des films nostalgie avec tous les autres vieux, d'ailleurs, on aura beau dire tout le mal qu'on veut des choix de carrière de Neeson depuis "Taken", il est l'un des rares à n'avoir pas encore fait son film nostalgie).


Bon revenons à l'intrigue. Elle comporte de très bons éléments, de bons personnages et des enjeux bien développés. Le hic, c'est que l'auteur en oublie de mettre en avant des conflits, que ce soit interne (sa démence qui rend son quotidien plus difficile ; il en parle mais on ne le ressent pas tellement) ou externe (c'est quand même un homme de main et ses missions sont peu abordées, les opposants sont peu présents, c'est d'autant plus rageant qu'il y avait là matière à faire un buddy movie à contre courant, c'est-à-dire le mentor qui gère un rookie qui ne le respecte pas et qui va jusqu'à le trahir).


La mise en scène est très correctes, avec quelques belles idées visuelles. Le découpage reste un peu trop sage mais comporte une dose d'efficacité; les effets spéciaux ne sont pas top (le voyage en mer) ; le montage est bien rythmé ; les décors sont chouettes mais trop peu explorés ; les acteurs sont bon, Liam excellent, Yolonda Ross lui répond bien (et en plus est top canon).


Bref, un film sympa mais un peu ennuyant de par son manque de conflits, hélas.

6
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le 10 déc. 2024

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Fatpooper

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