Résumé : Skotlett est un petit village perdu, mais comme chaque année, il accueille son grand festival. Cette fois-ci, un imprésario est venu repérer la star locale, Concia, qui attend le retour de son mari emprisonné. Alors que l’événement bat son plein, des extraterrestres violents surgissent.
Histoire : L’un des plus grands défis du film réside dans la création d’effets artisanaux, réalisés à l’aide de prothèses qui transforment les personnages. Les extraterrestres sont conçus comme des animatroniques, car la production privilégie des effets pratiques, complétés par quelques touches numériques. Le tournage, qui se déroule au Portugal, est exigeant : des heures de maquillage sont nécessaires pour les acteurs, ainsi que des litres de faux sang pour les affrontements avec les créatures. Les réalisateurs adoptent un style brut, gardant la caméra à l’épaule sans jamais la poser, renforçant ainsi l’énergie du film, inclassable tant il mêle les genres. Issus de la bande dessinée, les réalisateurs adaptent leur première idée dans un processus qui s’étendra sur deux ans de post-production. Le tournage, d’une durée de neuf semaines, commence par les scènes d’action. Pour Vanessa Paradis, c’est la première occasion de mettre en avant ses talents musicaux au cinéma : elle interprète plusieurs chansons de la bande originale, composée par le groupe nantais The Little Rabbits. Quant à Benoît Poelvoorde, il qualifiera cette expérience comme l’un des moments les plus mémorables de sa carrière. Avec un budget de 16 millions de dollars, le film ne rapporte que 2 millions en et ne reçoit aucune récompense.
Équipe : Coécrit et réalisé par les frères Poiraud, connus pour Goal of the Dead, le film est produit par Emmanuelle Lepers. La bande originale est signée par The Little Rabbits, tandis que les effets spéciaux sont supervisés par Yves Dumenjoud (La Cité des Enfants Perdus) et Julien Poncet de la Grave (Vidocq). Côté casting, on retrouve Vanessa Paradis, Benoît Poelvoorde, Jean-Pierre Marielle et Jason Flemyng.
Avis : Un film original et unique en son genre pour la , qui, malgré un démarrage un peu lent, délivre une histoire brillante et puissante. Des délires extravagants viennent entourer une romance chaotique, permettant au trio d'acteurs de s’ancrer dans l’intrigue. Des créatures sanguinaires et extrêmes surgissent dans une atmosphère irréelle, insufflant une folie qui propulse ce film furieux vers une dimension extraordinaire.
Critique : Atomik Circus, le retour de James Bataille est une œuvre audacieuse et inclassable qui ose briser les conventions cinématographiques françaises. Dès le générique, le logo TFM introduit une narration qui nous plonge dans des images splendides, révélant le personnage principal et son village. Le récit démarre avec une présentation dynamique des protagonistes, évoluant vers une romance entre chaos et accidents tragiques. Une longue introduction met en place l’intrigue autour de l’emprisonnement du héros, qui bascule en une évasion spectaculaire. La mise en scène, marquée par des images sinistres et une réalisation immersive, s’enfonce dans la science-fiction avec l’arrivée d’une météorite imposante qui précipite les événements. Les créatures extraterrestres se dévoilent et réorientent l’histoire vers une lutte effrénée qui rassemble tous les personnages autour du festival annuel du village, où délire et exubérance se mêlent dans une cascade d’influences cinématographiques.
Le film embrasse une diversité de genres, combinant comédie, action et horreur dans une structure narrative dynamique. Le festival, élément central de l’intrigue, devient un véritable spectacle hallucinatoire qui précipite les personnages dans une série d’événements absurdes et explosifs. L’univers visuel, teinté de folie et de violence, propulse les scènes d’action dans une frénésie jubilatoire où les effets pratiques renforcent l’immersion. L’arrivée des créatures accentue cette atmosphère surréaliste et morbide, tout en laissant place à des performances d’acteurs marquantes. Vanessa Paradis brille par son interprétation musicale, tandis que Benoît Poelvoorde et Jean-Pierre Marielle incarnent des personnages hauts en couleur, apportant une dimension théâtrale à l’ensemble. Cette alchimie contribue à maintenir le rythme du récit, porté par une écriture originale et des dialogues décalés.
À mesure que l’invasion extraterrestre gagne en intensité, le film bascule vers une terreur viscérale, sublimée par des effets spectaculaires et un final grandiose. Le festival devient le cœur d’une confrontation éclatante où la mise en scène joue sur des contrastes entre absurdité et effroi. Le spectacle saisissant des créatures et l’escalade de violence font de Atomik Circus un film aussi déroutant qu’impressionnant. Entre une narration effarante et une réalisation audacieuse, le film réussit à bousculer les codes, tout en s’imposant comme un divertissement intelligent et décalé. Avec un style proche des grandes productions hollywoodiennes et une avalanche d’idées visuelles originales, il offre une expérience cinématographique hors normes, laissant une empreinte indélébile sur les amateurs de cinéma atypique.
LE LIEN DU FILM SUR YOUTUBE > https://youtu.be/7XyOjIZWoks?si=Y2KIWemZlYbfGP0a