A l'issu de sa diffusion en avant-première à Tours hier soir, Hardcore Henry a été applaudi trois fois par un public conquis. Et pourtant, à mon sens, trois salves ne lui ont pas rendu justice, et n'ont pas retranscrit l'extase que j'ai pu ressentir en sortant de la salle.
Hardcore Henry est un film d'action et de science fiction russe à la première personne... Je vous laisse donc déjà apprécier toute l'originalité de la chose ! L'histoire suit donc Henry, cyborg qui se réveille on ne sait trop comment dans un laboratoire high tech, et qui se retrouve pris dans une aventure meurtrière et survoltée, contre un méchant aux pouvoirs psychiques. La meilleure façon d'appréhender ce film est plutôt de le considérer comme un jeu vidéo, et ici les amateurs de FPS vont prendre leur pied ! Car Hardcore Henry reprend tous les codes du jeu à la première personne, à tel point que je me suis demandé où était ma manette à certains moments...
Vous l'aurez compris à ma note et à cette critique, j'ai adoré. Mieux encore, j'ai le sentiment que ce film est parfait dans son genre. Déjà pour son originalité terriblement rafraichissante. Ensuite dans tous ses aspects techniques. Le scénario, sans doute l'élément du film le plus inspiré des FPS, est digne d'un Far Cry ou d'un Bioshock ; les musiques sont géniales et interviennent au bon moment ; les acteurs sont excellents, en particulier Sharlto Copley, qui campe le personnage polymorphe de Jimmy, et qui parvient à la fois à être drôle et attachant sans jamais tomber dans le cliché du sidekick de film d'action ; la réalisation, en plus d'être novatrice, est vertigineuse et parfaitement maitrisée... Je regrette de ne pas avoir le vocabulaire technique nécessaire à une explication plus fournie. A l'instar de son personnage principal, Hardcore Henry m'a laissé sans voix. D'ailleurs je vais m'arrêter là, je crains d'être à court de superlatifs...