Bien avant d'être l'associé de Robert Redford dans "The Sting" (L'Arnaque), Paul Newman est Eddie Felson dans "The Hustler" (L'Arnaqueur), un joueur de billard qui vit de son don exceptionnel à manier habilement la queue et les boules (rhooo, vous avez vraiment l'esprit mal tourné !) tout en feignant d'être une clinche.
Le voilà un jour qui débarque dans une salle où seul le talent est arbitre. Fini l'arnaque, Eddie se mesure à Minnesota Fats, le meilleur joueur de la région. Eddie démarre plutôt bien, les parties s'enchainent mais vingt-quatre heures et quelques verres plus tard il se retrouve soul et sans le sou ! (merde, je suis vraiment en forme aujourd'hui)
Après ça, il n'a plus qu'une seule envie : récupérer assez d'argent pour rejouer le gros Fats !
Sans aucun doute un des, si pas LE meilleur rôle de Paul Newman qui joue un homme prêt à tout pour récupérer sa fierté. À ses côtés, Piper Laurie est bouleversante en amante alcoolique, blessée et sensible, et Georges C. Scott parfait en salaud nanti et profiteur.
Le film baigne dans une ambiance d'alcool et de bars enfumés que vient encore renforcer le noir et blanc, absolument superbe. On ressent la profonde solitude et tristesse des deux personnages principaux, que seul la ion, d'un jeu pour l'un, d'un homme pour l'autre, peut faire oublier.
Vingt-cinq ans plus tard, Paul Newman reprendra son rôle pour enseigner l'art de l'arnaque à Tom Cruise dans "The Color of Money" de Scorsese. Ne l'ayant pas vu, je ne m'avancerai pas, mais je doute qu'il atteigne le niveau de ce chef-d'œuvre... et puis un film avec Tom Cruise, on peut déjà retirer au moins 3 points.
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