Non, le titre n'est pas une allusion à Phil Jackson.


Depuis que je me suis lancé dans une exploration du cinéma de Hong-Kong, j'ai souvent eu droit à des films de vengeance, et La 36ème Chambre de Shaolin ne déroge pas à cette règle. Néanmoins, c'est ici sous une forme plus spirituelle, où il est question d'un jeune homme se faisant moine pour mieux apprendre les divers enseignements du Kung-Fu.


L'oeuvre est franchement ionnante, on y suit un voyage initiatique assez simple mais vraiment bien et efficacement construit, d'ailleurs adapté de la vie du moine San Te. Liu Chia Liang démontre une vraie maîtrise du rythme et de la gestion des rebondissements, sachant en plus rendre le protagoniste intéressant voire même ionnant tant il rend sa quête vivante et prenante, tout en y incluant une dimension philosophique jamais lourde.


On y suit l'apprentissage du Kung-Fu mais surtout de la patiente et d'une certaine idéologie, alors que les épreuves sont aussi ionnantes qu'émotionnellement prenantes. La structure assez classique est sublimée, avec trois actes distincts où la violence entoure le long apprentissage. D'ailleurs, Liu Chia Liang n'hésite pas à remarquablement nous prendre à la gorge avec une série de combats épiques, à l'image de la première partie de l'oeuvre, et cette alternance est totalement maîtrisée.


La 36ème Chambre de Shaolin comporte tout un lot de séquences mémorables, à commencer par les entraînements où parfois un simple geste ou expression en dit bien plus que n'importe quel mot, notamment lorsqu'il arrive enfin à bout de certaines épreuves, alors qu'il arrive à créer une certaine empathie pour ce personnage. la reconstitution est assez efficace et bien mise en valeur, tandis qu'on ne peut qu'apprécier la prestation Gordon Liu, frère par adoption du réalisateur, et faisant preuve ici d'autant de force que d'émotion.


Alliant philosophie et art martial, La 36ème Chambre de Shaolin surprend malgré une trame plutôt classique, et Liu Chia Liang arrive à en faire ressortir une vraie force, ainsi qu'une de l'émotion, de la tension ou encore de la spiritualité.

8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films de la Shaw Brothers

Créée

le 2 juil. 2017

Critique lue 957 fois

29 j'aime

Docteur_Jivago

Écrit par

Critique lue 957 fois

29

D'autres avis sur La 36ème Chambre de Shaolin

Zen Master

Non, le titre n'est pas une allusion à Phil Jackson. Depuis que je me suis lancé dans une exploration du cinéma de Hong-Kong, j'ai souvent eu droit à des films de vengeance, et La 36ème Chambre de...

le 2 juil. 2017

29 j'aime

Eye of the tiger.

S'inspirant librement d'un roman de Woshi Shanren, Liu Chia Liang porte à l'écran la vie du légendaire moine San Te, confiant le rôle à son frère adoptif Liu Gu-Hui, qui deviendra, grâce à ce film,...

Par

le 20 janv. 2013

21 j'aime

Quand tu aimes il faut partir

Je n'avais jamais vu ce film auparavant, une image me revenait cependant, celle de San De le regard et la posture déterminés à franchir un bassin de plusieurs mètres en surfant sur quelques modestes...

Par

le 9 août 2014

15 j'aime

8

Du même critique

American Beauty

D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble acc Nick, il va tout faire pour...

le 10 oct. 2014

173 j'aime

35

Il était une fois l’espace

Tout juste auréolé du succès de Docteur Folamour, Stanley Kubrick se lance dans un projet de science-fiction assez démesuré et très ambitieux, où il fait appel à Arthur C. Clarke qui a écrit la...

le 25 oct. 2014

166 j'aime

53

La mort dans la peau

En mettant en scène la vie de Chris The Legend Kyle, héros en son pays, Clint Eastwood surprend et dresse, par le prisme de celui-ci, le portrait d'un pays entaché par une Guerre...

le 19 févr. 2015

154 j'aime

34