Oz au pays des merveilles
Envieux et poussé par un paternel désireux de découvrir la nouvelle réalisation Disney, j'ai profité d'un « printemps du Cinéma » malheureusement trop court pour assouvir mon besoin d'évasion dans un monde imaginaire.
C'était un mercredi, le 20 du mois de mars pour être précis (Et oui, j'ai eu les contremarque BNP Paribas, bim) et tout commençait pour le mieux. Une salle plaisante, place confortable et positionnement adéquate. Seule la longueur des publicités semblaient pouvoir ternir le tableau. Puis c'est le noir, le logo du CGR apparaît, fait sonner ses trompettes, l’audience se prépare à vivre 2h d'une aventure qui d'après la bande annonce promet d'être extraordinaire. Oh ça oui, ça l'a été, extraordinairement niais, extraordinairement Disney. Mais pas le Disney que j'aime.
Le prologue m'avait fait espérer, le noir et blanc et le 4:3 (à l'image du premier film sur OZ) puis ce age dans le monde d'oz haut en couleur. Mais aussi le plaisir, trop court, de retrouver Zach Braff et de jouir d'une ambiance assez singulière durant les 20 premières minutes.
Puis le monde d'Oz... Ce monde fantastique je l'ai déjà vu auparavant et ça ne m'avait guère plus. Une fois que l'on e dans ce monde on assiste en effet à une pale copie d'Alice au pays des merveilles. A la fois au niveau des décors, du design mais aussi dans le scénario tout aussi basique. Même pour la musique, les studios n'ont pas pris de risques en reprenant le compositeur adoré de Burton à savoir Danny Elfman.
Oz, homme égoïste et cupide est très bien interprété par un James Franco portant très bien le chapeau haut de forme, se retrouve au centre d'un conflit malgré lui et parcourt ce monde fantastique dans le but de tuer la méchante sorcière et d'accéder au trône, promesse d'une richesse infinie. Tout ce qui a fait marcher Alice nous est resservi de la même manière à nous donner la nausée. On en prend plein la gueule, des tonnes d'informations apparaissent ; des paysages vastes et édulcorés plutôt réussi et l'univers est très plaisant. Mais ce monde d'oz apparaît seulement comme une extension du pays des merveilles que l'on aurait pas eu le temps de découvrir dans le film de Burton. Aucune singularité ne sort de l’œuvre, d’ailleurs je n'ai à aucun moment ressenti l'impression d'avoir à faire à un film de S.Raimi.(Après je ne suis pas un grand connaisseur du Bonhomme)
Le casting lui promettait le meilleur ; Rachel Weisz, Michelle Williams, Mila Kunis... 3 actrices ayant fait leurs preuves et qui pourtant semblent peiner à rentrer pleinement dans leur personnage. Seule Michelle Williams est convaincante dans son rôle. L'ironie c'est que mes deux personnages préférés sont en image de synthèse. Le « singe » ailé et la petite fille en porcelaine, tout deux attachant et offrant des situations émouvantes et amusantes sans tomber dans le ridicule, ce que le reste du film s'amuse à faire le reste du temps. Ces deux personnages sont les plus profonds et travaillés du film avec Oz et c'est de ce facteur dont souffre le film. Un film calqué, qui se devait de reproduire le succès d'Alice au pays des merveilles, sans grand approfondissement.
Ce film pu le fric ; le fric foutu en l'air et celui qu'il doit rapporter.
Malgré tout ça, on ne s'ennuie pas et quelques bonnes idées sauvent le film.
« Le monde fantastique d'Oz » souffre de l'ombre pesante d'Alice aux pays des merveilles et n'a pas su se différencier de ce dernier à mon grand désarroi. Un film sans réel saveur, un conte de fées gentil et inoffensif qui se regarde et s’oublie aussi tôt.