Il fallait bien une fin

C'est plutôt curieux de voir Coppola tenter se s'imiter lui-même sans s'égaler une seule seconde dans ce troisième et dernier volet d'une saga monumentale ; tout ce petit fan-service ne fait pas toujours mouche, comme le fait d'avoir rappelé un second couteau ablement inutile (Johnny Fontane) ou d'avoir respecté sans conviction le schéma des précédents films (célébration en ouverture de film et règlements de comptes en fermeture), mais on est plutôt content de voir réunis les protagonistes que l'on connaît si bien dans cet ultime segment.

Globalement je ne suis pas insatisfait par ce film mais il me titille sur certains points, surtout en ce qui concerne les petits nouveaux : Andy Garcia et Sofia Coppola ne sont pas à la hauteur et on ne croit pas une seule seconde à l'ascension de ce Corleone illégitime, pâle reflet de Michael dans le premier volet, faute à un Garcia avec un charisme d'huître.

Je ne me perdrai pas dans l'énumération des qualités et des défauts du Parrain III dont la liste serait en fin de compte équilibrée, mon avis est qu'il fallait terminer la saga coûte que coûte et que ce long-métrage remplit cet office comme il faut en se concentrant sur le malheureux destin d'un homme qui avait pourtant tout pour avoir la vie qu'il aurait dû avoir, loin de ses multiples malheurs, pertes et déceptions. Et quel final émouvant !