Les Fraises sauvages par Northevil
Encore une magnifique traversée avec ce cinéaste que j'ire particulièrement. Précédemment, Persona m'avait transporté dans une histoire magnifique qui m'avait halluciné de beauté, mais là, j'ai encore plus été subjugué par ce joyau cinématographique. C'est un film sur la mort, l'amour, l'acceptation, les souvenirs, la vieillesse.
On suit un vieux docteur qui doit aller chercher un prix d'honneur qui lui sera remis, et le matin même, il décide d'y aller en voiture, accompagné par sa belle fille qui décide de venir avec lui. Tout le film va suivre ce voyage qui va aussi être un voyage à travers le temps et les souvenirs.
Dès le début, en quelque sorte, tout est déjà résumé, dans le rêve de cet homme où nous voyons une horloge sans aiguille, et un cercueil qui s'ouvre et le mort qui attrape ce docteur après que la calèche se soit bloquée : c'est exactement l'histoire que nous voyons après, un voyage où le temps semble ne plus exister car nous voyageons dans plusieurs époques, les morts qui semblent se relever de leur tombe à travers les souvenirs de cet homme, qui semble pendant un temps bloqué dans ces souvenirs, comme il a été bloqué pendant tellement de temps dans sa vie.
De plus, sa belle fille dans les reproches qu'elle va lui faire dès le début du voyage ressemblent à ce qu'on verra apparaître dans l'esprit de cet homme par la suite, un cas de conscience qu'il va devoir subir afin de pouvoir se libérer de ses démons.
Mais tout ça n'est pas seulement l'histoire de cet homme, c'est aussi une sorte de transmission à la génération suivante. D'abord le couple accidenté qui va rappeler au docteur comme son couple était le même, puis le trio qui va rappeler l'histoire de ce docteur étant jeune (la fille qui hésite entre deux hommes), et enfin avec sa propre belle fille dans l'histoire qu'elle entretient.
Voilà donc certains éléments de cette histoire splendide qui m'ont sauté aux yeux, je suis sur que j'en oublie pleins, mais bon, d'autres les auront relevé j'en suis sur.
Du coup, je n'ai même pas parlé de la réalisation. Que dire si ce n'est qu'encore une fois Bergman utilise le noir et blanc à la perfection dans une mise en scène grandiose, que la photographie est juste parfaite à travers ces paysages sublimes... enfin bon, tout est merveilleux dans ce magnifique chef-d'oeuvre qui m'a éblouit.
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