Comme premier geste d'une cinématographie qui s'annonce résolument iconoclaste, Alexis Langlois signe avec ces Reines du Drame une œuvre réjouissante, débordant par tous ses angles.
La sincérité radicale de l'univers ultra référencé qu'il bâtit, béni par son économie de moyen, est jusqu'au boutiste, excentrique, outrancière (comme dirait en se moquant les personnages principales du films), et on lui pardonne pour cela tous ses écarts et son intrigue finalement assez classique.
Tenant haut son rythme pendant deux heures colorées, ponctuées de tubes écrits par d'autres reines, Rebekah Warrior ou Yelle (entre autres), et assaisonné avec un humour impertinent et régulièrement hilarant, Les Reines du Drame a tout le potentiel pour devenir résolument culte.