Magnifique !
C'est un mélodrame bouleversant d'autant plus fort qu'il est tiré d'une histoire vrai et que Tanaka ne verse à aucun moment dans le pathos et la facilité.
C'est au contraire juste du début à la fin avec des thèmes qui tiennent la route encore aujourd'hui (le désir, perte de la féminité, peur de disparaître, douleur du quotidien etc...)
Ce portrait de femme/mère est vraiment déchirant et les 10 dernières minutes ne laissent guère de répits aux mouchoirs. Yumeji Tsukioka est extraordinnaire et les vrais poèmes de Fumiko Nakajo sont d'une tristesse infinie. Ca donne vraiment envie de découvrir le reste de ses écrits malheureusement ils semblent n'avoir jamais été traduits .
Niveau Réalisation, c'est plutôt classique mais Tanaka témoigne d'un véritable œil pour la photo et le cadrage tout en possédant quelques plans à la beauté surréaliste surprenante (le chemin vers la morgue, une incroyable contre-plongée sur Tsukioka allongé sur son lit d'hôpital).
Elle a en revanche un peu plus de mal avec la narration. On la sent un hésitante à gérer toutes les informations durant le premier tiers. il y a une volonté d'aller au plus vite mais l'impression est assez brouillonne.
Ce sentiment est en tout cas largement oublié dès que le personnage apprend sa maladie et que la trame est plus linéaire.