Oh bordel le parpaing intersidéral dans la tronche.
Je m'étais toujours promis de découvrir les monuments de Satoshi Kon sur grand écran. Et UGC a exaucé l'un de mes vœux ce soir !
Difficile de commenter l'œuvre tant l'ambition du projet est démesurée. C'est porté par des idées visuelles et une mise en scène complètement folle (dans le sens littéral du terme), offrant des images de cinéma absolument jamais vues ailleurs.
Ça dure seulement 1h30 mais c'est sacrément alambiqué narrativement, et il me faudra clairement plusieurs revisionnages pour saisir tous les enjeux et clés de lecture du film. Je ressens d'ailleurs un peu la même sensation qu'après avoir découvert Mulholland Drive : je sais que plein de choses m'échappent, et que l'œuvre se bonifiera encore et encore à chaque redécouverte. Ce qui me fait me dire que c'est sans doute le film d'animation le plus lynchéen que j'ai jamais vu.
De la domination mentale à l'emprise amoureuse, ça aborde un paquet de thématiques ionnantes, et finalement profondément subjectives. Chacun portera son propre regard sur l'œuvre, et c'est précisément tout le sel de l'expérience. Peut-être un mini regret personnel sur le love interest final, qui débarque vraiment comme un cheveu sur la soupe.
En tout cas, c'est littéralement tout ce que je viens chercher au cinéma. Un vertige absolu, des scènes qui te scotchent à ton siège, et des images qui t'impriment instantanément la rétine.
Maintenant UGC, je compte sur vous pour le round 2.
PS : La justification du nom tout pourri du perso (et du film) dans les 5 dernières minutes, c'est du génie.
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