Découverte des lieux et des personnages sur une musique suffocante accompagné de plans en désaccord, ça commençait bien.
Une journée calme entre grand.e.s de ce monde mais dès les premières notes, l'annonce d'une terrible catastrophe à paraître.
Rien à dire, en quelques minutes "Rumours" posent une ambiance, une ambiance de film d'horreur psychologique, malaisante...qui se transforme une dizaine de minutes suivantes à une potacherie en éclosion dès que chacun des représentants des grandes patries du G7 commence à l'ouvrir. On se plait au départ à y croire pendant quelques dizaines de secondes puis à se rendre compte que ces échanges ne mènent à rien, ne disent rien et ne prennent aucun sens, même prononcés avec le plus sérieux du monde.
Impeccable, en quelques instants les grands dirigeants et dirigeantes ent de politiciens philosophes à une troupe de collégiens et collégiennes chargé.es de terminer leurs projets tutorés en n'ayant rien que du vide à déclamer.
Et cette rencontre du G7 ridiculisé est hilarante grâce à la prestation de chaque acteurs et actrices qui jouent le jeu de la parodie et du cabotinage à fond, on y sent même comme l'énergie d'une troupe de potes qui s'amusent.
Alors pourquoi c'est mauvais ? Parce que ça, c'est l'excellente première demi-heure d'un film qui ne devrait certainement pas durer 1h30 vu que le reste consiste à rabâcher les mêmes ressorts comiques ad nauseam qu'il en finit par tuer son efficacité, le jeu amusant entre la comédie et l'ambiance horrifique finit également par s'écrouler dès que "l'intrigue" démarre et que les ajouts foutraques et absurdes censés apporter une touche d'humour supplémentaire sont d'une lourdeur effarante.
Pour reprendre un terme technique, le film est chiant.
Et c'est en ça qu'il est aussi un peu remarquable, nous avons un huis-clos forestier constitué d'une intrigue absurde et alléchante sous fond de critique d'une société en déliquescence - de bons éléments pour une comédie horrifique ouverte à toutes les possibilités - en compagnie d'une troupe de vedettes pas manchotes dans leurs domaines, une ambiance sonore et une image soignée en contrepoint d'effets cartons-pâtes et ce qu'il en sort, c'est un trop long-métrage bien lourdingue qui joue la carte du ridicule et d'une attitude bien appliqué pour ne faire aucun effort.
À ce stade, j'hésite encore entre un malheureux et naïf ratage ou un bon foutage de gueule assumé.
En tout cas, je ne peux m'empêcher de ressentir de la déception. D'une parce que c'est le genre de films décalés que j'apprécie et de deux, parce qu'il y a de la matière excellente (ça réussit à parodier la plupart des archétypes de sitcom et de cinéma en quelques échanges).