Rappel sur Walter Hill : lorsque "Southern Comfort" sort sous les écrans , sa carrière est déjà au firmament ("Hard Times" "Driver" , "Warriors" , "The Long Riders" ..) . C'est donc un cinéaste qui s'est essayé à tout les films de genre . Il a une très grande maitrise du cinéma d'action avec une capacité d'inventer des personnages . L'histoire de "Sans Retour" ("Southern Comfort") est totalement ...improbable . On est dans le Bayou ou une garde nationale de la Louisiane équipé des balles à blanc font un exercice militaire dés plus banal . Cette garde nationale va se scinder en 2 groupes . Bon , ils s'avèrent que parmi ces gus , certains ne sont pas tous très fute-fute : ils ont eu la mauvaise idée de piquer les canoé des cajuns .. Le coup de trop ! Et c'est à ce moment là que ça va se retourner contre eux . Cette exercice va s'avérer très angoissante . Perdus , dans le Bayou , ils n'arrivent pas à en sortir . La menace invisible se fait sentir . À tout moment le risque du pétage de plomb au sein de la patrouille (qui nous intéresse) peut arriver à tout moment . Dans ce film de 1981 ou l'action se déroule en 1973 , Hill nous raconte le Vietnam . Le film est complétement codé . Cette patrouille se trouvant dans une "jungle" ne savent pas ce qu'ils font , ne savent pas ou ils sont ... Et comme dans le Vietnam , la nature va être très hostile contre cette escouade . Ce Bayou deviendra un labyrinthe pour eux et un piège . La nature du Bayou deviendra l'ennemi invisible (comme dans une forêt vietnamienne) pour cette brigade (on verra des arbre s'écrouler sous eux , des séquoias ..). Bref , le cul de sac ! Comme John Carpenter , Walter Hill ne filme jamais l'ennemi (mis à part un individu manchot que le groupe qui nous intéresse constitue prisonnier ) .Ce film est totalement immersif et sensoriel.. Des scènes assez fortes à ce movie .
C'est forcement un grand film de Walter Colline ( Hill / Colline / Nature ^^) , un survival marquant , se rapprochant du genre horreur de par son univers influençable et repoussoir (dans un marais de brouillard qui n'en fini pas on pense à "Fog" comme on peut y inclure dans son genre survival ce film de 1975 de Serge Leroy "La Traque" dont la piégée était une femme -Mismy) . Son final laisse le spectateur sans voix . Comme pour son film précédent ("The Long Riders" ) Hill fait à nouveau appel à Ry Cooder .. À retenir cette forte musique qui nous imprègne tout en devenant contagieuse (bonnement contagieuse) pendant les quinze dernières minutes d'un quatuor cajun ( Marc et Frank Savoy , Dewey Balfa et John Stelly) .. Justement , en parlant de musique mon titre critique évocateur fait le lien à une chanson qui a un rapport direct avec le titre original du cinquième film de Hill ; allez , je vous laisse réfléchir la dessus ...