School on Fire
7.9
School on Fire

Film de Joe Chu Kai-Sang (1988)

School on Fire par IllitchD

http://made-in-asie.blogspot.fr/2010/08/school-on-fire-ringo-lam-ling-tung-hk.html


Ce drame qu’est School on Fire est à la fois un film policier et de triade, mais aussi et surtout un drame social par l’entremise du pouvoir criminel au sein d’une institution d’état qu’est le système éducatif. Œuvre classée en catégorie 3, School on Fire se veut coup de poing dans cette façon de dépeindre la violence urbaine. Ringo Lam adopte une mise en scène efficace au profit d’une histoire haletante au possible baignant dans une noirceur magistrale. Une spirale infernale qui emporte ses personnages sans retour possible à une vie normale. C’est dur, sans espoir, poussé à l’extrême comme cette dernière partie des plus chaotique qui soit. Grandiose. School on Fire suinte le réalisme nauséabond d’un environnement hostile, celui des triades qui s’apparentent à des vampires suçant la vitalité de la vie et privant ceux qu’elles touchent de toute liberté, les emprisonnant dès lors dans une geôle d’horreur et d’effroi.


Monumental, School on Fire offre un tableau peu reluisant des triades (une maladie incurable se propageant comme la gangrène), mais aussi montre combien les policiers sont déés par une situation qu’ils savent déjà perdue. Une institution policière donc qui est incapable d’éviter le drame tout comme le système éducatif où ses enseignants sont obligés de subir une violence verbale comme physique quotidienne. Si la mise en scène de Ringo Lam s’avère efficace, il en va de même du casting qui regroupe aussi bien les Damian Lau, Roy Cheung et Lam Ching Ying. Sans oublier des gueules de cinéma comme on les aime avec Tommy Wong, William Ho Ka Kui et Frankie Ng Chi Hung. N’oublions pas non plus les actrices Sarah Lee, Fennie Yuen ou bien encore Amanda Lee, lesquelles participent à cette quintessence du point de non-retour.


School on Fire est une claque jusqu’au-boutiste voire nihiliste. Une œuvre incontournable qui s’imprime un long, très long moment dans la rétine bercée par une musique finale superbe, ici interprétée par Maria Cordero : Tung Chi Sai Gai Choi Nei Sau (Camarade, le monde est entre tes mains)*. Un titre des plus évocateur faisant écho au fatalisme dans lequel plonge le métrage.

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le 28 mai 2013

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IllitchD

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