Je suis un peu embêté car esthétiquement le film est une petite merveille (avec un jeu incroyable sur les couleurs notamment), mais je me suis très largement ennuyé au bout d'à peine une demi-heure.
Deuxième long-métrage de Yann Gonzalez (après "Les rencontres d'après minuit"), "Un couteau dans le cœur" est une œuvre très singulière, et dans le même temps saturée de références (notamment à Argento et à De Palma).
Située dans l'univers du cinéma porno à la fin des années 70, donc avant l'arrivée du SIDA, ce mélange baroque de giallo, de slasher kitsch, de romance contrariée et d'érotisme gay onirique ne m'aura guère intéressé sur le fond, pénalisé par une confusion scénaristique fatigante.
J'ets également que cette esthétique gay ne me parlait pas des masses a priori, mais c'est surtout le côté décousu qui m'aura laissé de côté.
Dommage pour le comédien Nicolas Maury, que j'avais adoré dans la série "Dix pour cent", pour la tonalité volontiers parodique du film (avec un second degré rafraîchissant), et pour les expérimentations visuelles de Yann Gonzalez, souvent bluffantes.