Waterworld
5.7
Waterworld

Film de Kevin Reynolds (1995)

La terre promise

J'aime bien le sous-genre du film post-apocalyptique, ça titille chez moi à la fois l'amateur de westerns et de films de survie ce qui est toujours un bon début...

Ici, l'histoire aurait pu être chouette comme tout : les pôles ont fondus, les océans ont recouvert la planète et les types vivent sur des atolls artificiels ou des bateaux de toutes sortes. Au milieu de tout ça, un héros ténébreux se balade sur un trimaran bidouillé. Comme une légende tenace, on parle parfois d'une terre mythique qui émergerait quelque part...

Et puis, là, d'un coup, on ne sait pas trop pourquoi, ils ont décidés de rajouter des méchants ridicules. Les mêmes que Mad Max 2 quitte à faire, mais sur l'eau, et avec des clopes... A leur tête Denis Hopper se croit dans un dessin animé et vu que de l'autre côté Kevin Costner se la joue très sérieux et très dur, ça ne fonctionne absolument pas sur le même ton, c'est très embarrassant...

Faut dire à la base, Kevin en héros ténébreux avec des ouïes, une boucle d'oreille en coquillage, la nuque longue et le petit catogan au milieu de cette dernière, ça n'était pas l'idée du siècle... Avec ça, il joue le ténébreux avec toute la subtilité d'un mammouth en rut avec en point d'orgue sa relation avec la gamine, aussi ratée qu'absolument prévisible.

Le film souffre beaucoup de conditions de tournage et de production délicates. Si certains décors et ambiances sont assez réussis, certains effets sont lamentables, comme l'affreux monstre marin numérique, et le résultat final est tout de même franchement bancal, avec des ellipses improbables, une géographie mal gérée et des personnages qu'on imagine importants, comme le shérif de l'atoll, mais dont le montage de charcutier rend les rares moments à l'écran disproportionnés.

Finalement, ce qui aurait pu donner une agréable BD d'aventures se perd définitivement en se voulant beaucoup trop gros et trop sérieux pour ce qu'il était réellement.

Par un étrange concours de circonstances, qui tient peut-être au fait que le naufrage n'est pas ici complet, le film et son budget pharaonique ne connurent pas un échec aussi définitif que prévu. Qu'à cela ne tienne ! N'écoutant que son courage, le bon Kevin rempilera très vite dans un nouveau projet post-apocalyptique désastreux, Postman, qu'il réalisera lui-même pour être bien certain de bousiller enfin définitivement sa carrière.
4
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le 18 sept. 2012

Modifiée

le 18 sept. 2012

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Torpenn

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