L'équipe d'id Software dirigée par Hugo Martin tape encore une fois dans le mille et cimente une trilogie phénoménale avec DOOM: The Dark Ages, qui se déroule chronologiquement entre DOOM 64 et DOOM (2016).
Si DOOM ETERNAL nous mettait (métaphoriquement) aux commandes d'un avion de chasse avec un gameplay aérien frénétique défilant à 3000km/h, THE DARK AGES nous place aux commandes d'un POIDS LOURD, d'un MONSTER TRUCK de 60 tonnes impossible à stopper. On retrouve un peu les sensations bullet-hell des jeux originaux, forcé de devoir slalomer entre les projectiles dans une danse meurtrière hypnotique. La mécanique du bouclier est jouissive, et globalement le feeling est génial. Ça continue de world-builder intelligemment, les liens avec l'univers lovecraftien de QUAKE deviennent plus évidents que jamais, et le DOOM SLAYER iconisé à mort s'installe définitivement comme un personnage incontournable dans le paysage vidéoludique et la pop culture. Les ages en MECHA et en DRAGON sont loin d'être ionnants mais permettent de diversifier un peu le rythme, et viennent élargir le scope de l'aventure. Cela rappelle un peu les ages en véhicules de QUAKE IV (qui n'étaient déjà pas le point fort du titre). En plus de proposer les différents modes de difficulté traditionnels, le joueur peut cette fois personnaliser l'expérience et ajuster tous les différents éléments dans les moindres détails (vitesse globale du jeu, fenêtre de parry, quantité de munitions, vitesse et létalité des projectiles, etc), c'est franchement assez fou. La soundtrack par Finishing Move sonne un peu générique, mais ça fait le boulot et quelques ages claquent vraiment puissamment. Tout de même déçu qu'Andrew Hulshult n'ait pas été une nouvelle fois sollicité après son travail sur les DLC d'ETERNAL, cela me semblait le choix naturel.
25 heures pour terminer le jeu en ULTRA-VIOLENCE. Me réjouis de le refaire en NIGHTMARE, et de découvrir la suite et fin avec la future expansion qui devrait sortir d'ici quelques mois.