Un jeu imparfait, tarte (parfois), énervant (souvent), illogique, frustrant, qui s'appuie trop souvent sur le cliché comme moteur de l'intrigue, et qui propose un gameplay pas toujours assez engageant, mou et convenu.
Mais un jeu qui offre beaucoup, et des choix au long de l'aventure qui impacteront davantage l'humain derrière son écran qu'ils n'impacteront l'intrigue.
Et, entre quelques bouteilles de bière, quelques flyers débiles, quelques bêtises d'adolescents, quelques cordes de guitare grattées, quelques instants suspendus de sincérité et de vérité, comme un miracle ou une caresse d'espoir, un jeu vidéo nous offre... de la consolation.
C'est déjà bien trop rare et beau pour ne pas le recommander. Peut-être que le mot consolation est mal choisi. Le jeu n'offre rien sur un plateau. Plutôt que de la consolation prémâchée, impersonnelle, moralisatrice ou prétentieuse, il donne (à qui veut) de la matière à consoler. Oui.
Une promenade douce-amère pour adultes en panne de devenir, plus volontiers métaphorique que proprement dramatique, selon comment on s'y balade.
Une si belle promenade sur des sentiers si imparfaits.
Mais tout imparfaits qu'ils soient, dans un méli-mélo de naïveté, violence et d’événements implacables, ces sentiers offrent quelque chose qui fait la différence : la liberté pour chacun, selon sa vie, ses choix, ses envies, ses regrets, d'y cueillir ce qu'il veut. Et ça m'a touché, quelque part, pas loin du cœur.