Si Chien 51 m’a accompagnée jusqu’à la dernière page, ce n’est pas grâce à l’originalité de son univers. La société divisée en zones, les castes, les laissés-pour-compte surveillés et résignés… On est en terrain connu pour qui lit un peu de SF ou de dystopie. Le procédé narratif de retours en arrière – notamment autour de Zem et de la Grèce – m’a parfois perdue, faute d’indications claires : ces parenthèses nuisent un peu au rythme de l’enquête.
Malgré cela, l’histoire tient la route. Le duo central fonctionne, même s’il reste classique dans sa dynamique. Ce sont surtout l’ambiance poisseuse, la noirceur du décor et la tension du fil rouge (l’enquête) qui m’ont tenue en haleine. On suffoque avec eux dans cette société écrasante, tout en gardant une petite lueur d’espoir.
Un roman imparfait, un peu balisé, mais prenant. Il m’a donné envie de voir l'adaptation cinéma.