Les chefs-d'œuvre ne s’arrêtent pas qu'avec la fin de Time, car l'ascenseur émotionnel continue sa course folle avec le morceau suivant, The Great Gig in the Sky, qui est selon moi le plus ambivalent de l'album. En l'occurrence, c'est la musique qui va droit au coeur; Wright nous livre ici une de ses plus magnifiques, si pas la meilleure, parties de piano. Uni aux cris maitrisés et sans mots de Clare Torry, le résultat est époustouflant et touchant. Et puis, bien que substantiellement instrumentale, The Great Gig in the Sky porte un message d'une valeur capitale et épicurienne: avoir peur de la mort ne sert à rien; c'est inévitable. Si cette maxime semble pourtant simple et prononcée à travers la voix rauque de Gerry O'Driscoll, le portier d'Abbey Road, la beauté musicale contribue à en faire un précepte primordial pour profiter de la vie. C'est vraiment un morceau magnifique, mettant en lumière le sens de la mélodie de Rick.
10/10