I think it's time we blow this scene
Get everybody and the stuff together
Ok, three, two, one, let's jam !
Embarquer à bord du Bebop, c'est partir pour un univers teinté de blues, de jazz ou encore de mélancolie, des aventures à travers l'espace qui ne laissent indifférentes et un monde poétique comprenant bien des idées sonores et visuelles.
Enfin, prendre pied sur le Bebop, c'est avant tout de formidables rencontres, d'abord avec Spike, personnage taciturne, charismatique et hanté par son é et Jet, costaud, curieux et anciennement flic, tous deux chasseurs de primes. Ils seront assez vite res par une mystérieuse et (re)belle chasseuse, un magnifique chien et une gamine geek, tous sont attachants et représentent le principal attrait de la série. Ils sont approfondis, tant leur présent que é, complexe et d'une grande profondeur torturée. On aime les suivre et chercher à comprendre leurs réelles motivations, qui peuvent être parfois flou, et se perdre avec eux à la recherche d'une prime ou en parcourant l'univers.
Shin'ichirō Watanabe n'en oublie pas les oppositions, qui peuvent être drôles ou intenses, parfois récurrentes, bien qu'elles servent généralement à l'approfondissement de nos héros. Il va surtout jouer sur l'atmosphère, toujours prenante et oscillant entre plusieurs tons, un croisement entre légèreté, mélancolique plus sombre ou encore sous tension et même émotion à l'image du dernier épisode mémorable. Cowboy Bebop joue autant sur le fond que la forme et propose de remarquables et inventives variations visuelles et sonores, avec de nombreuses bonnes idées et des dessins collant à merveille avec l'atmosphère.
La série puise ses racines autant dans la culture chinoise et japonaise qu'américaine ou dans la littérature de science-fiction. On navigue avec de superbes partitions allant du blues au jazz en ant par le rock ou le bebop, des rythmes endiablés et entraînants, de parfaits accords et de nombreuses références, plus ou moins subtiles mais géniales, à l'image des titres de chaque session. Ces apartés servent toujours le récit et surtout les sensations qui ressortent des enjeux et personnages alors que l'univers est lui-aussi fascinant.
Dans un monde futuriste où les failles humaines sont encore plus visibles, et l'avancé technologique plus forte, les auteurs n'oublient pas de, parfois, rappeler à quel point l'humain est capable de détruire ce que lui offre la nature. Les bonnes idées vont aussi dans ce sens et cet univers où l'on voyage facilement d'une planète à une autre, toujours avec l'argent pour gouverner. Cet aspect-là colle à merveille avec tous les autres, à l'image de la légèreté qui est régulièrement le bienvenu grâce à ces personnages atypiques ou encore l'aspect polar noir avec un parfum de fumée de cigarettes, de verres d'alcool qui claquent ou encore de vieux 33 tours jazzy.
Croisement parfait entre western, science-fiction, polar noir ou encore comédie, Cowboy Bebop puise dans de nombreuses cultures pour proposer une partition parfaitement jouée, un embarquement pour de folles courses-poursuites, pouvant être noyées dans un soupçon de mélancolie, et des rencontres aussi attachantes que fascinantes ou même émouvantes.