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Après une saison 3 en demi-teinte, Jackson Lamb et ses Veaux (les rebus du MI-5) se retrouvent mêlés à une attaque terroriste au cœur de Londres dont ils chercheront à identifier les auteurs. Bien évidemment, le prestigieux service des renseignements anglais n’en sortira pas grandi tandis que Lamb et ses subordonnés s’emploieront à mettre en évidence leurs compétences sous-estimées pour rétablir l’ordre.
Ramassée en 6 épisodes plutôt court, la trame narrative ne s’embarrasse pas de digressions inutiles. On entre rapidement dans le vif du sujet et le récit ne comporte aucun temps mort, ce qui est le rend assez addictif. Bien mieux équilibré que lors de la précédente saison, il entremêle habilement menace terroriste et problématiques personnelles dans un tout d’une indéniable cohérence. Cela faisant, il participe à étoffer l’histoire individuelle de ses généreux protagonistes.
Si Jackson Lamb reste le rustre grossier mais diablement intelligent qu’on se plaît évidemment à retrouver, les « faux » pieds-nickelés dont il a la garde contribuent, par leur humanité, à rendre cette série véritablement attachante. River Cartwright a beau avoir été mis sur la touche par le MI-5, il n’en est pas moins terriblement efficace sur le terrain (sans heureusement atteindre les compétences de Jack Bauer, ce qui aurait grandement nui à la crédibilité du récit). Par son calme et son charisme, il jouit aux yeux du spectateur d’un fort capital sympathie. Quant au « couple » formé par Shirley et Marcus, leurs es d’armes régulières ne font jamais ombrage à l’affection qu’ils se portent. Les scénaristes ont par ailleurs eu la bonne idée d’ajouter à cette attendrissante équipe un nouvel élément particulièrement énigmatique en la personne de JK Coe. Ce longiligne agent qui ne se départit jamais de ses sombres sweats à capuche sous laquelle il aime dissimuler son maigre visage ne sait que tapoter nerveusement tout ce qui lui e sous la main sans jamais adresser la parole à qui que ce soit. Si ce personnage garde jusqu’au bout sa part de mystère, on devine qu’il finira lui aussi par entrer dans la danse. Reste à savoir quand, comment et pourquoi. Bien vu!
Il s’agit donc là d’une saison particulièrement réussie. Pourvue de « héros » qu’on a plaisir à retrouver, « Slow horses » montre qu’elle sait allier concision et efficacité pour tenir en haleine le spectateur. Vivement la suite.