Le début m’a rendu très sceptique, j’avais l’impression que ça allait être un récit maladroit avec une morale sans profondeur du style « la prostitution c’est mal ! ». Je trouvais également que les personnages ne semblaient pas naturel et pas très humain, mais finalement la suite de l’histoire a prit une tournure très différente en comparaison avec ce que je m’attendais.
Il n’y a pas de côté moralisateur. Les deux filles qui se sont prostitués ne sont pas des victimes qui se sont faites manipulées. D’ailleurs, on voit à la fin que Leila n’a pas l’aire de regretter ce qu’elle a fait. J’aime cette approche + réaliste que ce qu’on peut voir dans les médias qui nous montre que les prostitués sont toujours issus de famille pauvre ou bien qu’elles sont des toxicomanes en manque d’argents…. La réalité est autre. Dans la où on vit même les étudiant(es) peuvent avoir recourt à ce genre de pratique. Même les femmes ordinaires, peuvent se laisser emporter par le monde de la prostitution. On nous montre que ce n’est pas qu’une question d’argent, certaines femmes font ça en partie car elles ont conscience d’être perçues comme des objets . Si les femmes n’étaient pas constamment représentées comme des produits dans les pubs… dans les séries… si la femme n’avait jamais été objectifiées , si elle n’avait jamais considérée comme un trophée ou bien un accessoire pour homme…. je serai persuadé qu’aucune femme ne penserait un jour à vendre son corps. Je pense que c’est le message que véhicule la comparaison avec le chaperon rouge.
Les femmes sont vues comme des services et des biens.