Au secours...
C'est la saturation, ça y est. Travail techniquement douteux (animation 3D cheap complètement saccagée par un framerate autour de 15 fps qui annihile toute fluidité au film), Predator killer of...
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il y a 3 jours
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Il y a des films qui exploitent une licence, et d’autres qui la transforment. Predator: Killer of Killers fait clairement partie de la deuxième catégorie.
J'étais curieux après la belle surprise de Prey sortant de nulle part et me restant encore à ce jour très bien en mémoire, de découvrir ce film d’animation qui sort lui aussi de nulle part et pourtant réussissant à marier l’ADN brut et sanglant de la saga Predator à une ambition narrative et esthétique inattendue.
Predator: Killer of Killers prolonge avec panache l’élan lancé par Prey. On sent clairement que le film s’inscrit dans cette nouvelle lignée plus ancrée, plus sensorielle, plus symbolique. Et ça fait du bien. Exit les gros muscles et les punchlines 80s recyclées. Ici, on parle d’identité, de survie, de revanche, de mythe. On est dans une relecture graphique et viscérale de la traque, et ça tape très fort.
Killer of Killers prend le risque du format anthologique animée stylisée à la Spider-Verse, éclaté en quatre segments très marqués, chacun explorant une époque, une culture et un rapport intime à la violence, la barbarie, la rivalité, le pouvoir, la survie et à l’honneur nous offrant un de tout ce que peut représenter l'humanité. Et franchement ? Je ne m’attendais pas à accrocher autant mais ça marche en tout point!!
Dans cette anthologie le mythe des Predators n’est plus seulement un prétexte à des affrontements violents, c’est un prisme à travers lequel s’examinent les notions d’honneur, de b
Le film organise nous propose trois premiers segments distincts pour présenter et représenter trois époques et protagonistes différents, identifiés par trois armes (un boulier, un sabre, une balle) mais dont le lien repose sur une chose commune, le combat contre un Predator.
Le Predator, figure impitoyable mais fascinante, qui traverse les âges pour défier les guerriers les plus redoutables de l’histoire humaine.
Le film s’ouvre dans un âge sombre et glacé : l’ère des vikings. Une valkyrie impitoyae et vengeresse rongée par la haine et la violence traque sans relâche l’assassin de son père.
Dans cet univers scandinave gelé donnant des visuels à couper le souffle, cette première histoire de froide vengeance est brutale, furieuse et représente toute la radicalité qui imprégnait la culture nordique (possiblement surinterprétée/imaginée en tout cas par notre époque), à savoir que pour honorer son père, elle doit le venger.
Dans une ambiance à la The Northman. Le Predator apparait auprès de l'héroïne après qu'il est identifié comme le prédateur de ce monde. Ce segment est sec, tranchant, avec un grand sens de la tragédie. Il pose parfaitement le ton.
Puis on bascule dans le Japon féodal.
On suit l'histoire de deux anciens apprentis samouraïs, jadis amis, aujourd’hui opposés avec la trahison de l'un des deux du code du bushidō (le code des principes moraux que les guerriers japonais étaient tenus d'observer) pour devenir seigneur. Le second revenant, des années après, sous le masque d’un ninja. Ici, le film troque la brutalité frontale pour une mise en scène plus chorégraphiée, presque méditative. Ce n’est pas un segment de vengeance, mais de mise à l’épreuve morale. Et visuellement, c’est un pur bonheur : les jeux de lumières dans les feuillages, les poses stylisées, l’élégance du cadre... Une réussite formelle évidente avec bien sûr dans la même veine que le premier segment, un affrontement avec le Predator.
Ce qui nous amène au troisième segment et donc troisième époque : la Seconde Guerre mondiale.
Un jeune mécano enrôler de force sur un porte-avions à cause de la Seconde guerre mondiale mais qui a toujours rêver de piloter un avion, de prouver sa valeur, de faire plus que juste “réparer” que ce soit les autos comme son père ou les avions durant la guerre.
Dans ce segment là, on peut dire qu'il n'y a pas de quête annexe et le héros n'est pas motiver des choses négatives, il souhaite protéger et le combat contre le Predator-là est la quête principal. Cette bataille cette fois-i à a distance et aerienne est le coeur de l'histoire. Ce héros est le plus lumineux des trois : naïf, idéaliste, touchant. C’est le cœur battant du film. La violence est toujours là, mais elle est vécue avec une forme de courage plus doux, presque enfantin, ce qui rend les enjeux émotionnels beaucoup plus forts que prévu.
Enfin, le quatrième segment. La réunion. Les trois survivants se réveillent pour être envoyés dans une arène extraterrestre, piégés pour affronter le "chef des Predators" dans un affrontement à mort dantesque. Peu de dialogues, juste des regards, des gestes, des alliances silencieuses qui se font et se défont entre guerriers de mondes différents. C’est le plus spectaculaire des quatre, mais aussi celui qui offre un beau contrepoint émotionnel à ce qui précède : le film prend soin de ne pas trahir l’essence des personnages. Chacun reste fidèle à sa culture, à son arc — et c’est justement ce respect qui les unit.
Et puis vient cette dernière image : dans un couloir cryogénique, on entrevoit brièvement le corps de Naru, l’héroïne de Prey, préservée pour un avenir encore plus lointain. Un simple plan, mais qui crée un frisson. Une filiation. Une ambition. Une continuité dans cette saga avec donc de multiples moyens de narration.
On ne va pas se mentir : tout n’est pas parfait. Le rythme est un peu inégal, la narration parfois trop elliptique ou trop illustrative. Mais il y a une vraie proposition ici, un vrai respect pour la mythologie Predator sans jamais sombrer dans la nostalgie creuse. C’est un film qui rend honneur aux cultures qu’il explore, à ses personnages, et au spectateur qu’il ne prend jamais pour un idiot. Le style "Spiderverse" marche très bien avec cette sage et cette histoire, lui permet d'être très graphique d'oser visuellement sans se se restreindre de quelque manière que ce soit aussi bien dans sa violence graphique ou que dans son décorum.
Killer of Killers est peut-être la meilleure idée qu’a connue la saga depuis bien longtemps. Et si c’est ce genre de projets qui définissent l’avenir de Predator, alors franchement, qu’ils continuent. Dan Trachtenberg qui est derrière ce métrage ainsi que celui de Prey et du prochain Predator Badlands qui sort cette année à vraiment trouver un truc.
Predator: Killer of Killers n’est pas une redite. C’est un coup de fouet. Et ça fait un bien fou de voir une franchise qu’on croyait trop vieille pour changer oser enfin raconter quelque chose autrement.
Pour une fois qu'une vieille franchise réanimée donne quelque chose de satisfaisant, ne boudons pas notre plaisir!!
A découvrir par toutes et tous!!!
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