Predator: Killer of Killers
6.6
Predator: Killer of Killers

Long-métrage d'animation de Joshua Wassung (2025)

Voir le film

Au secours...

C'est la saturation, ça y est. Travail techniquement douteux (animation 3D cheap complètement saccagée par un framerate autour de 15 fps qui annihile toute fluidité au film), Predator killer of killers est un condensé du pire de la méthode disney, un alien Romulus puissance 10. Remplissage constant avec des contextes bourrins qui forcent jusqu'à la caricature (vikings berserkers, samouraï aux pétales de cerisiers, un... pilote de l'armée de la seconde guerre mondiale (qui n'a aucun critère de prédateur alpha typique de la saga predator)), ce film est la catastrophe évidente qui s'annonçait, à savoir un fan service vulgaire et raccoleur qui n'apporte à la mythologie du predator que des poncifs remarquablement peu inspirés, qui tente de maquiller l'indigence de son programme par une trame éclatée à travers plusieurs époques (on sent que le réalisateur de Prey, Trachtenberg, est en train d'essayer de créer une mythologie historique avec le predator pour exploiter le filon ouvert par Prey). Et pour chaque époque, une intro pétrie de clichés, une séquence d'action qu'on prépare puis qu'on exécute avec un predator au milieu, en recyclant des dynamiques de jeu vidéo. C'est fade, désagréable à suivre à cause de la technique, et tellement paresseux que je refuse de mettre 3/10 (généralement la note que j'attribuais aux fan-fictions de predator, qui ont au moins la contrainte du budget comme excuse). Peut être que certains fans seront satisfaits (le racolage bourrin qui table sur les métalleux avec sa musique très percussion est évident), mais on est dans le recyclage sévère. On remâche tout ce qu'on sait déjà dans des cadres historiques qu'on a déjà vu aussi (et souvent en mieux qu'ici). J'étais déjà très dubitatif avec Prey, c'est l'assurance maintenant qu'il n'y a plus rien à attendre de Disney quand ils ressortent une licence des années 70-80. Ah, cerise sur le gâteau qui a sublimé mon pétage de câble : les predators parlent. Avec un langage articulé qui leur est propre. Oh, à la fin du film seulement, mais bon, avec ça, c'est un fan de longue haleine qu'ils perdent. J'étais un fan de predator. Jusqu'au film de Robert Rodriguez j'avais encore des espoirs. Prey m'avait rendu curieux à défaut d'être convaincant. Mais avec ce truc bricolé à la va vite sans inspiration, on a enterré tout espoir sur les 20 prochaines années. Maintenant, on va voir comment réagit le public. Est-ce qu'il va ouvrir les yeux tout de suite et vomir le reliquat scatophile qu'on nous ressert depuis le début de la décennie ? Ou est-ce qu'on va encore assister à une hype durant un mois avec des avis dithyrambiques qui seront revus à la baisse une fois la surprise ée ? Constatant sa qualité, ce film ne peut que tomber dans l'oubli. Mais sera-ce rapidement ? S'il peut saigner, on peut l'niquer.

2
Écrit par

Créée

il y a 1 jour

Critique lue 145 fois

5 j'aime

10 commentaires

Voracinéphile

Écrit par

Critique lue 145 fois

5
10

D'autres avis sur Predator: Killer of Killers

Au secours...

C'est la saturation, ça y est. Travail techniquement douteux (animation 3D cheap complètement saccagée par un framerate autour de 15 fps qui annihile toute fluidité au film), Predator killer of...

il y a 1 jour

5 j'aime

10

Predator: Killer of Killers – Quatre époques, trois chasseurs, une légende 7/10

Il y a des films qui exploitent une licence, et d’autres qui la transforment. Predator: Killer of Killers fait clairement partie de la deuxième catégorie. J'étais curieux après la belle surprise de...

il y a 2 jours

4 j'aime

Du même critique

Cuir ou salopette ?

J'enfonce ma carte dans le distributeur. Les portes s'écartent devant moi. Une forte odeur de bourgeoise envahit mes narines. L'éclairage tamisé révèle des rangées de fauteuil d'un rouge affriolent...

le 13 févr. 2015

182 j'aime

27

The golden void

Il faut être de mauvaise foi pour oser critiquer LE chef d’œuvre de SF de l’histoire du cinéma. Le monument intouchable et immaculé. En l’occurrence, il est vrai que 2001 est intelligent dans sa...

le 15 déc. 2013

102 j'aime

116

Canine creuse

Ah, rarement une série m’aura refroidi aussi vite, et aussi méchamment (mon seul exemple en tête : Paranoia agent, qui commençait merveilleusement (les 5 premiers épisodes sont parfaits à tous les...

le 1 oct. 2013

70 j'aime

36